Passer au contenu principal
Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Le Mystère du gant
Vaudeville à table ou presque

Roger Dupré
Léonard Berthet-Rivière 

Un vaudeville à table ou presque. Quatre actes. Treize personnages. Un acteur et une actrice.

Le Mystère du gant raconte la vendetta de Gérard Berni-Mollin contre son concurrent Raymond Duchaussoy, le jour où ce dernier est venu enlever sa maîtresse, Inès Berni-Mollin, la femme de Gérard, alors que Frédéric, le fils de Raymond, est venu demander la main de Sophie, la fille de Gérard, qui est enceinte jusqu’aux yeux. Au milieu de cette histoire de famille : une bonne amnésique, Alexandrine, une armoire à deux pans, Chantal et Bernard Couchard, un docteur habillé en oiseau, le commissaire de la Folie Titon et Claude, employé immigré qui va tour à tour se faire tirer dessus, perdre un bras, se refaire tirer dessus et mourir. De nombreux spectateurs et spectatrices périront également durant la représentation.

Léonard Berthet-Rivière et Muriel Legrand revisitent le vaudeville, slaloment entre les didascalies et surfent sur l’absurdité dans une lecture joyeuse et endiablée. Nous plongeons avec elleux dans les arcanes de l’histoire comme dans une partition frénétique, animée par les bruitages à la bouche, les moustaches et les revirements les plus rocambolesques.

Le Mystère du gant déboule et l’ampleur du vaudeville étonne. Le geste finit par dépasser la simple lecture et la hisse au rang de spectacle à part entière, parvenant, dans une belle complicité de jeu, à donner au vaudeville ses lettres de noblesse. On est heureux·ses que quelqu’un·e vienne nous le rappeler.

Première le 16.09.2022

Création Studio Théâtre National Wallonie-Bruxelles
Coproduction Théâtre de Liège

Pastiche dont l’auteur, Roger Dupré, n’existe pas, prétexte à faire revivre un genre populaire, Le Mystère du gant est un vaudeville absurde, une lecture à table dont les personnages, les décors, les actions et les situations n’existent que dans l’imagination du public.

Scénographie

À l’entrée du public, une table et deux chaises au milieu du plateau. Mobilier fonctionnel nécessaire à la lecture d’un texte. C’est à partir de cette sobre installation que les spectateurs se projettent dans le récit des comédiens. Ils se fabriquent eux-mêmes une idée des personnages, créent une architecture mentale du décor, ils imaginent et brodent.

Laissons-les faire, c’est beau.

Quelques accessoires apparaissent au fil du spectacle, des accessoires simples, de petits artifices de théâtre : des ballons, un faux bras, des moustaches... Comme si les comédiens, se prenant de plus en plus au jeu de leur lecture, avaient pris ce qu’ils avaient sous la main pour illustrer leur propos, s’enfonçant davantage dans les personnages et les intrigues.

La montée en puissance de l’absurdité crée vers la fin de la pièce une profusion d’images et de coups de théâtre. Une tempête de rebondissements déborde dans la salle, les spectateurs deviennent partie prenante de l’intrigue.

La pièce n’est plus lue mais jouée par les comédiens et pourtant rien de plus ne se crée au niveau de la scénographie, nous sommes au même endroit, le spectateur mentalise.

Le dénouement arrive et tout pourrait s’arrêter là, mais...

Soudainement surgit un décor complet ou du moins l’idée d’un décor reprenant les éléments et objets présents dans la pièce, une évocation presque abstraite très chargée et très colorée du salon dans lequel la pièce Le Mystère du gantaurait pu se dérouler. Un grand rideau peint se déroule en fond de scène, des panneaux apparaissent sur le plateau, un lustre gonflable tombe des cintres, un faux jet d’eau en air soufflé sort des coulisses...

La sobriété d’un plateau nu fait soudainement place à une multitude d’objets picturaux au milieu desquels les comédiens changent d’échelle, se noient, disparaissent presque.

Ce décor ainsi brusquement apparu à la toute fin du spectacle, reste visible jusqu’à la sortie des spectateurs soulignant la dérision, le poids de l’imagination et l’absolue volatilité du théâtre. Passer de l’ascèse à la surcharge, laisse au spectateur une image absurde et aberrante du spectacle auquel il vient d’assister...

Tournées

Informations

Contacts:
Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Diffusion internationale : Céline Gaubert - Responsable de la diffusion et des relations internationales
Diffusion FWB : Matthieu Defour - Chargé de production et diffusion
Production : Juliette Thieme - Responsable de la production

Disponible en tournée : 2022·2023 - 2023·2024 - 2024·2025 - 2025·2026
Captation vidéo disponible sur demande

Distribution

Écriture, Metteur en scène
Léonard Berthet-Rivière

Avec
Muriel Legrand
Léonard Berthet-Rivière

Scénographe 
Jérôme Souillot

Créateur lumières 
Christophe Van Hove

Compositeur musique
Maxence Vandevelde

Costumière 
Élise Abraham

Réalisateur·ices textile 
Cathy Péraux
Eugénie Poste
Manon Bruffaerts
Marie Baudoin
Jérémy Sondeyker

Effets spéciaux
Stéphanie Denoiseux

Construction bois
Marion De Gussem
Thomas Linthoudt
Dimitri Wauters

Chorégraphe de combat 
Émilie Guillaume

Assistanat à la mise en scène
Kalya Barras

Régisseur général
Benoit Ausloos

Production
Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Coproduction
Théâtre de Liège

En partenariat avec
La Chaufferie-Acte 1

Avec le soutien de
Le Corridor, Latitude 50 - Pôle des arts du cirque et de la rue, L’Infini théâtre

Remerciements
Toutes les équipes du Théâtre National Wallonie-Bruxelles ainsi que Patricia Alen, Mathias Anciaux, Pierre Bajyana Songa, Françoise Bloch, Ulysse Bossard, Quentin Chaveriat et La Ligue des Cyclistes, Manuel Chemla, Marianne Clair, Jean-Louis Colinet, Patrick Corillon, Fanny Cuvelier, Florence Dangotte, Delphine De Baere, Axel De Booseré et le Royal Festival de Spa, Marie Devroux, Nora Dolmans, Fanny Donckels, Justine Donnay, Marie Du Bled, Manon Dublanc, Jean-Paul Fréhisse, Marion Gabelle, Julie Gallifet, Florence Godart, Nathanaël Harcq et le Conservatoire Royal de Liège, Dominique Houcmant, Anne Jaspard, Valérie Kurevic, Benjamin Lichou, Anne-Marie Loop, Olivier Minet, Meryl Moens, Aurélie Molle, Olivier Parfondry, Nicolas Payet, Antoine Renard, Dominique Roodthooft, Dominique Serron, Françoise Sougné, Philippe Taszman, Léopold Terlinden, Damien Trapletti, Michel Van Slijpe, Vincent Verboogen et Marthe Wetzel.

Le Rideau de saison, Maak & Transmettre · photo : Lucile Dizier, 2024