ANIMA
Maelle Poésy
Noemie Goudal
Anima se déploie sur trois écrans géants, offrant des paysages en perpétuelle mutation.
MàD, comme les Mots à Défendre, tendance « mad », fou, outsider, hybride, audacieux et festif. MàD comme le festival transdisciplinaire qui nous parle ! Comme une manière d’affirmer fortement durant deux week-ends avec les autrices associées au Théâtre National, Caroline Lamarche et Joëlle Sambi, que les liens libèrent dans les solidarités, les conversations et la réciprocité.
Pour sa deuxième édition, le festival MàD se déploie avec le mot comme clé de voûte. Un rendez-vous de création, littéraire, hybride, poétique et engagé, qui fait de la scène de théâtre sa terre d’accueil. Cette année, Caroline Lamarche et Joëlle Sambi, co-curatrices du festival, déplient avec nous le mot PAS-SAGE de manière douce et inédite : « Pas-sage ? Vous avez dit : passage ? Pas sage ! ». « Oui, c’est ça ! », répondent-elles en riant. Elles croient en la conscience de la force du collectif dans la création. Ne pas rester à sa place, faire passage sans être sage. C’est bien de cela dont il s’agit sur la scène. Faisons du bruit !
Anima se déploie sur trois écrans géants, offrant des paysages en perpétuelle mutation.
Avec beaucoup d’auto-dérision, elle partage dans une adresse franche et directe au public, des confessions intimes truffées d’anecdotes savoureuses.
Dans une ambiance calme, chaleureuse et relaxante, venez vous faire masser par la·e massothérapeute, bercé·e par les mots de l’artiste.
Entre poésie et oralité, l’écrivaine Eva Kavian croit en la possibilité du langage, des sentiments à fleur de peau et de l’amour. Et l’actrice Anne-Sophie Sterck, aussi.
En 1915, un jeune militaire français Paul Grappe, marié à Louise Landy, se travestit en femme sous le nom de Suzanne Langdard pour échapper à la guerre.
Que disent de nous notre prénom et notre nom ? De quoi notre nom est-il le nom ?
Les Mots à Défendre, c'est aussi un moment festif où le public et les artistes se retrouvent sur la piste de danse.
L’autrice et comédienne part de ce constat brut pour saisir les mécanismes de domination et les stratégies de résistance dans les histoires intimes, et l’Histoire tout court.
Un seule en scène ultra-sensible qui met en lumière le parcours d’une comédienne et poétesse qui cherche, qui doute et transforme le chaos de la violence systémique.
L-Slam, la collective multiculturelle et intergénérationnelle de poétesses a dix ans ! Ça se fête !
Julie Lombe mêle avec brio slam burlesque, pensée sociale et humour fou. Un art de la fantaisie jusqu’au-boutiste.
Sur base d’un mot tiré au sort, des poète·sses s'emparent du ring pour un texte improvisé, en face à face.
Sur scène et dans la salle, les immenses, les « Individus dans une Merde Matérielle Enorme mais Non Sans Exigence » déploient les trouvailles subversives du Thésaurus de l’immensité, le lexique révolutionnaire du sans-abrisme ou plutôt du sans-chez-soirisme.
Alexandra Dols et Alex Mesnil explorent l’auto (science) fiction pour mieux éclairer les enjeux d’aujourd’hui sur le cauchemar politique et les violences silenciées.
Quand les MàD montent le son, la scène devient politique et dansante, entre trash pop, afro-rap synthétique et électro-pop.
L’activiste lesbienne Suzette Robichon s’empare de Virgile, non, où Monique Wittig. Et Mathilde Messina, Valérie Piette et Cécile Vanderpelen-Diagre succombent à l’irrésistible attrait du plateau pour une conférence gesticulée, réjouissante et militante.
Avec une émotion assumée, le collectif féministe DameChevaliers plonge dans le recueil culte La Pensée straight de Monique Wittig, la voix et le son rivés sur l’avenir.