Nouveau format, nouvel outil pour aborder la programmation de manière transversale, les Balises sont des repères théoriques auxquels se raccrochent plusieurs spectacles de la saison.
— Textes de Cécile Michel, illustrations de Lucyle Massu www.lucylemassu.com
Le temps d’un samedi après-midi, des danseur·ses performent sur des scènes éclairs pour emmener la foule sur le grand plateau du Théâtre National.
La compagnie Via Katlehong porte haut la « pantsula », danse populaire ultra virtuose originaire des ghettos noirs sud-africains.
Dans ce solo de danse radical et audacieux comme un manifeste, le jeune chorégraphe et danseur Stanley Ollivier réalise une performance stratifiée autour de l’identité.
Avec un groupe de skateur·ses et de danseur·ses toutes générations confondues, la chorégraphe explore la vitesse et l’énergie du mouvement sur roues dans un décor époustouflant.
Dans un basculement régulier entre casser et articuler, cinq performeur·ses dont un musicien s’accordent et se relaient, entrelaçant un jeu imparfait aux règles sans cesse redistribuées.
Cette performance hyper physique convoque sur le plateau douze interprètes de l’extrême pour un morceau hypnotique qui se répète à un rythme lancinant. La salle se fait théâtre, arène, gymnase.
Une danse qui convoque nos souvenirs de rituels carnavalesques, dérèglant au passage l’ordre apparent des choses et nos trop confortables habitudes de perception.
Hendrickx Ntela dénonce l’aveuglement des citoyen·nes, nourri par un système générateur de désirs inatteignables. Cinq danseur·ses font face à une même histoire dans différents endroits du monde.
Dans une esthétique dépouillée, Samantha van Wissen commente, paraphrase, documente et danse Giselle, le chef d’œuvre du ballet classique.
SIMPLE fait sautiller trois grands gamins qui, allègrement, enchaînent les gestes les plus improbables, ravis de susciter l’intérêt et les rires du public.
Dans un décor post-apocalyptique la pulsation s’empare des danseur·ses pour rendre justice à la colère, à la révolte.
WEG fonctionne sur le dérèglement progressif de la phrase chorégraphique de chaque danseur·se aboutissant à une cacophonie de gestes et d’attitudes, décomplexée.
Avec cette nouvelle création, c’est par le biais de la pop qu’Anne Teresa De Keersmaeker explore le lien entre la musique et la danse. La pop teste les frontières de ce que peut être un art de la simplicité.
Alessandro et Mauro impriment les gestes et déploient leurs trajectoires, de Marianne Faithfull au Boléro de Béjart, des années de plomb italiennes à Pier Paolo Pasolini, des plumes aux perruques. Sans oublier les tutus.
Tissant un fil qui les lie, et relie Bruxelles à Marseille où ils vivent respectivement, Clément et Guillaume font de leur gémellité un territoire à découvrir.
