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Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Liebestod
L’odeur du sang ne me quitte pas des yeux Juan Belmonte
Histoire(s) du théâtre III

Angélica Liddell

18 > 20.01.2023
Théâtre

Liebestod
El olor a sangre no se me quita de los ojos Juan Belmonte 

C’est à une expérience performative cathartique qu’Angélica Liddell convie les publics sur l’autel sacré du théâtre. Qu’elle convoque des chatons ou l’homme mutilé, qu’elle ait le goût du sang dans la bouche ou qu’elle torée face au taureau grandeur nature, la performeuse espagnole retrouve la splendeur de ses œuvres les plus grandes.

Angélica Liddell révèle, par couches successives d’artifices formels et de chairs, un espace halluciné, aux géométries infinies, d’une beauté extrême, éclaboussé de passion et de mort. Comme on tient une note, Richard Wagner et la figure du toréro révolutionnaire andalou Juan Belmonte se raccordent à l’histoire comme des cercles concentriques au portrait de la femme artiste en quête d’un absolu tragique. Celui de l’art tauromachique comme celui de la passion amoureuse, Liebestod – littéralement « mort d’amour » – étant le titre du final de l’opéra Tristan und Isolde.

Les soliloques de Angélica Liddell semblent traverser une nuit liquide, dans un mélange de mélopées rauques, cruelles et perçantes. Avec sa radicalité viscérale, elle crache sur la médiocrité environnante et convoque l’Art pour venir bousculer l’ordre établi. Fustigeant l’appauvrissement spirituel de nos sociétés ou le manque de complexité qui confine à la bêtise, elle se tourne vers l’intensité de la passion.

C’est peut-être le grand secret de Liebestod. Angélica Liddell se jette dans l’espace sacré du théâtre comme Juan Belmonte toréait dans l’arène. Elle performe comme elle est, elle performe comme elle aime, passionnément, à la folie, jusqu’à en mourir. C’est son histoire du théâtre.

Liebestod, l’odeur du sang ne me quitte pas des yeux, Juan Belmonte de Angélica Liddell est le troisième volet du Cycle Histoire(s) du Théâtre initié par le NTGent, a performative investigation of the oldest art form.

Coréalisation Kaaitheater, Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Avertissement : Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des spectateur·ices. Le spectacle contient des images explicites d’automutilation.
19.01.2023 · 19:30 – introduction au spectacle

Calendrier

  • - 20:15
  • - 20:15

    Introduction · 19:30

  • - 20:15

Informations

Langue

es, surtitrage fr, en, nl

Durée

120'

Lieu

Grande salle

Distribution

Metteuse en scène
Angélica Liddell

Avec
Angélica Liddell
Borja López
Gumersindo Puche
Palestina de los Reyes
Patrice Le Rouzic
et la participation de figurant·es

Texte et scénographe
Angélica Liddell

Assistant mise en scène
Borja López

Costumier·es
Angélica Liddell
Justo Algaba

Créateur lumières
Mark Van Denesse

Créateur son
Antonio Navarro

Régisseur plateau
Nicolas Guy
Michel Chevallier

Directeur de production
Gumersindo Puche

Production
Atra Bilis, NTGent

Coproduction
Festival d’Avignon, Tandem-Scène nationale Arras-Douai, Künstlerhaus Mousonturm (Francfort)

Angélica Liddell est artiste associée au CDN d’Orléans

Le Théâtre National reçoit le soutien de l’Ambassade d’Espagne auprès du Royaume de Belgique.

Le futur ne m’intéresse pas.
Ce qui m’intéresse, c’est l’éternité.

Angélica Liddell

© Christophe Raynaud de Lage
Le Rideau de saison, Maak & Transmettre · photo : Lucile Dizier, 2024