Casser les codes du théâtre
Codebreakers / Vladimir Steyaert / interview, partie IV
Tu peux nous dire quelques mots de la scénographie ? Y a-t-il des espaces distincts pour chaque personnage ?
L’avant-plan est dédié aux personnages principaux, tandis que l’arrière-plan est celui de la famille souvent convoquée par des flash-backs ; l’arrière-plan, c’est un peu le code social. Bradley / Chelsea Manning est à l’avant-plan avec son ordinateur et tchate, puis l’arrière-plan s’allume et il convoque une scène de son enfance. L’écran est un troisième plan narratif, dédié à l’image, sur lequel apparaît le chat, mais aussi des scènes d’archives de l’armée américaine par exemple.
Le premier plan peut être fermé par un écran (qui servira de surface de projection) ou s’ouvrir sur les autres plans.
Et quel rôle jouera le son ?
Il y aura des nappes sonores qui viendront souligner une ambiance.
Turing était violoniste et j’aimerais bien jouer avec les codes du play-back et le montrer en train de jouer. On verrait donc Vincent Hennebicq, dans le rôle de Turing, qui joue du violon, puis la musique continue et on s’aperçoit que c’est François Sauveur qui joue à l’arrière-plan. Une autre façon de « casser les codes ». Du théâtre cette fois.
Et les costumes ?
Les costumes seront d’époque. Et caractériseront bien les personnages. Les acteurs vont se partager les personnages secondaires dans les différents tableaux et les costumes doivent les rendre immédiatement identifiables, dans un registre réaliste ; Rodin avec une barbe, Claudel en redingote, etc.
Propos recueillis par Cécile Michel
Le 2 avril 2019
Codebreakers / Vladimir Steyaert / interview