Un long dédale de couloirs, des néons qui nous mènent à la loge de Zora Snake, danseur et chorégraphe venu performer dans le cadre d’Africa Simply the Best de Serge Aimé Coulibaly.

Il est assis devant un miroir dont le reflet témoigne de sa profonde concentration. Dans trois heures, la scène lui appartient. Son regard est plongé dans le texte qu’il tient entre ses mains. Ce texte qu’il a composé mot pour mot et qu’il relit maintenant comme pour étreindre de sa voix chaque syllabe une dernière fois avant son moment.  

Terminant dans un murmure, il se lève et ôte sa chemise pour être libre de ses mouvements. L’espace exigu restreint l’expression de son corps mais il s’en empare. Le sol de la loge devient tapis sur lequel il peut s’échauffer.  

Par moments, il s’arrête et ferme les yeux comme pour visualiser ce qui va se produire. Alors le monde cesse d’exister, toute sa pensée est focalisée sur sa performance. Il est déjà sur scène.